Études de sol

Les études de sols sont encadrées, en France, par la norme NF P94-500. Cette norme définit l’enchainement des missions d’ingénierie géotechnique, depuis les phases d’initiation jusqu’au cours de la vie d’un ouvrage. Elle y définit trois grandes étapes (étude préalable / étude de conception / étude de réalisation), complétées par des diagnostics pour des ouvrages sinistrés ou non.

En analysant les risques spécifiques à chaque projet, ces différentes études (parfois obligatoires) vous offrent un gage de sécurité quant à la pérennité de vos futurs ouvrages (pavillons, bâtiments, immeubles, voiries, ouvrages d’art, etc.),

Nos ingénieurs, chargés d’études et techniciens vous accompagnent au cours des différentes phases de votre projet, en respectant l’évolution des contraintes d’aménagement et des techniques de construction.

Étude
préalable

– G1 –

Étude de
conception

-G2 –

Étude de
réalisation

– G3 / G4 –

Diagnostic
géotechnique

– G5 –
Aspect règlementaire / Loi Élan

Vente d’un terrain

Dans le cadre de la loi ELAN, en application depuis le 1er octobre 2020, une étude géotechnique de type G1 PGC est obligatoire pour la vente d’un terrain soumis à un aléa retrait-gonflement moyen ou fort

Réalisation d’un projet

Dans le cas d’une construction d’un bâtiment ou d’une extension, la Loi ELAN impose soit de transmettre une étude géotechnique de conception G2 au constructeur, soit que celui-ci suive les techniques particulières de construction définies par voie réglementaire. Néanmoins, la réalisation d’une étude géotechnique de conception (G2) est requise pour satisfaire les exigences du DTU 13.1, la rendant de ce fait indispensable.

Phase 1

Étude géotechnique préalable

Missions G1

L’étude géotechnique en phase préalable (mission G1)  a pour but de poser les bases d’un projet de construction. Depuis le 1er octobre 2020, ce type d’étude est obligatoire dans la majorité des transactions de vente de terrains pour répondre aux obligations prévues par la loi ELAN.

Les études géotechniques préalables de type G1 ont pour objectif de renseigner les premiers modèles géologiques et de fournir des hypothèses géotechniques. Ces missions excluent néanmoins toute approche des quantités, délais et coûts d’exécution des ouvrages géotechniques et ne peuvent être utilisées pour qualifier un projet.

Les missions de type G1 sont à la charge du vendeur dans le cadre de la loi ELAN et du maitre d’ouvrage (ou de son mandataire) lorsqu’il s’agit d’initier un projet de construction. Elles comprennent deux phases :

  • Étude de site (G1 ES)
  • Principes Généraux de Construction (G1 PGC) – LOI ELAN
Phase 2

Étude géotechnique de conception

Missions G2

L’étude géotechnique en phase conception (G2) a pour but d’identifier les contraintes géotechniques et de proposer des mesures préventives afin d’en réduire les risques. Cette phase, essentielle dans l’élaboration d’un projet, s’applique quelque que soit la nature de l’ouvrage que vous souhaitez réaliser, que cela soit une maison individuelle, une extension, une piscine, un immeuble, un bâtiment industriel, etc.

L’étude géotechnique de type G2 est structurée autour de 3 phases distinctes (voir ci-dessous), chacune ayant un objectif spécifique.

  • Avant-projet (G2 AVP)
  • Projet (G2 PRO)
  • Dossier de consultation des entreprises (G2 DCE) / Assistance pour l’établissement des contrats de travaux (G2 ACT)

La phase AVant-Projet (AVP) définit et compare les solutions géotechniques envisageables dans le cadre de l’élaboration de votre projet en fonction des contraintes du terrain et du projet en lui-même. La phase suivante, dite de PROjet (PRO) propose le dimensionnement des ouvrages géotechniques en fonction des dispositions constructives définies lors de la phase AVP. Enfin, la troisième phase conduit à la rédaction du Dossier de Consultation des Entreprises (DCE) pour les ouvrages géotechniques et à l’Assistance pour l’établissement des Contrats de Travaux (ACT). Celle-ci apporte une assistance pour la sélection des entreprises de travaux

Phase 3

Étude géotechnique de réalisation

Les études géotechniques de réalisation (G3 & G4) sont dédiées au suivi de la phase d’exécution des travaux. Elles permettent de s’assurer de la conformité de l’exécution des travaux, à la fois d’un point de vue technique que vis-à-vis des contraintes et dispositions constructives définies précédemment durant la phase de conception (G2). En outre, les missions G3 / G4 permettent de réduire les risques géotechniques résiduels du projet en apportant des mesures correctives d’adaptation ou d’optimisation.

Ces missions sont distinctes d’un point de vue donneur d’ordre : les missions de type étude et suivi géotechniques d’exécution (G3) sont à la charge de l’entreprise, tandis que les missions de supervision géotechnique d’exécution (G4) sont à la charge du maitre d’ouvrage ou de son mandataire.

Missions G3

Étude et suivi géotechnique d’exécution

L’étude et suivi géotechniques d’exécution (G3), à la charge de l’entreprise, ont pour objectif de confirmer le modèle géotechnique défini durant la phase de conception (G2) ou de mettre en œuvre des mesures correctives d’adaptation ou d’optimisation dans le cas où les conditions géotechniques ou les interactions sol/structure obtenues durant la phase d’exécution diffèrent de ceux prévus initialement.

Une mission G3 se compose de deux phases interactives :

  • Phase étude
  • Phase suivi

Missions G4

Supervision géotechnique d’exécution

La supervision géotechnique d’exécution (G4) est à la charge du maitre d’ouvrage. Elle a pour objectif de vérifier la conformité des hypothèses géotechniques prises en compte dans la mission d’étude et suivi géotechniques d’exécution.

Tout comme l’étude et le suivi géotechniques d’exécution, une mission G4 se compose de deux phases interactives :

  • Phase étude
  • Phase suivi

Diagnostics géotechniques

Missions G5

Une mission G5 est une étude spécifique réalisée dans le cadre de dommages ou de sinistres (fissuration, tassement, etc.) constatés sur un ouvrage existant ou au cours de l’exécution d’un projet. Le diagnostic géotechnique aura pour objectif d’identifier l’origine de ces désordres et de définir des solutions de reprise. Ces missions sont traditionnellement mandatées par des particuliers ou professionnels victimes de ces sinistres, ainsi que par les experts et les compagnies d’assurance.

Dans la majorité des cas, les désordres prennent leur origine dans un choix de fondation ou un dimensionnement non adapté aux contraintes du sol. Ceci est tout particulièrement valable dans le cas des sols argileux, pouvant être affectés par le processus de retrait-gonflement. Ce phénomène, consécutif à la déshydratation et à la réhydratation des sols, engendre des mouvements de terrain différentiels entrainant des dommages irréversibles aux structures.